Ville de Dinant
JARDIN MEDIEVAL DE THYNES  

Un jardin d’inspiration médiévale

A proximité de la crypte romane de Thynes : projet de création d’un jardin médiéval. Ce jardin, situé au cœur du village et contigu au château-ferme, est implanté sur un promontoire dominant la vallée du Barbion. Entouré de murs de moellons de calcaire, la vue à partir du jardin permet de découvrir le superbe paysage condrusien : tiges recouverts de bois, bruyères, pâtures et vergers, maisons de pierres aux toits d’ardoises. La démarche est fondée sur des aspects historique (le Moyen Âge), écologiques (les fleurs et les plantes indigènes) et spirituel (la crypte et le chœur de l’ancienne église St Nicolas). La beauté, la sérénité, la méditation, la contemplation et la convivialité de ce site devraient renforcer cette démarche.

Des visites guidées et des animations culturelles (concert de musique médiévale, soirées contes, expositions, …) seront organisées en collaboration avec la Maison du Patrimoine Médiéval Mosan (MPMM), la Ville de Dinant, le Syndicat d’Initiative et la Maison du Tourisme, …

Pour tous renseignements : M. J.-P. Patinet 082/22 44 18 

 

 

 

Qu’est-ce qu’un jardin médiéval ?


Clos par des murs ou des palissades, il est de forme régulière et plat. La culture se fait généralement en parterres carrés ou rectangulaires, souvent surélevés en banquette. Les parcelles sont séparées par des plessis, claies ou treillis.
Il faut faire la distinction entre les types de jardins utilitaires ou de plaisirs, les jardins de monastère, de ville ou de château. S’ils sont tous profondément symboliques, ils ont des bases de lecture et des buts différents.

Le jardin monastique


C’est d’abord un lieu de calme, de recueillement, de méditation, un lien entre l’homme, la nature et son Créateur. C’est aussi un moyen de vivre en autarcie : on y retrouve donc un jardin potager, un verger cimetière, un jardin de plantes médicinales.

Le jardin profane


A l’intérieur des murs des châteaux, on retrouvait des parcelles utilitaires assurant une certaine autonomie : jardin des simples, potagers. Les vergers, ainsi que les champs de céréales, étaient situés tout autour du château.
Mais c’est surtout le jardin courtois qui est souvent illustré pour décrire ce jardin profane.
D’autres éléments présents sont : les tonnelles garnies de fleurs, les fontaines, le berceau de vigne, les banquettes d’amour et le pré fleuri. Plessis, claies entourent le jardin d’une protection aussi symbolique qu’efficace.

Le jardin s’articule autour de 6 thèmes ...

Quatre carrés d’une superficie d’environ 100 m², séparés par des allées en forme de croix occupent l’espace central. Des bordures fleuries ou plantées de vignes et de céréales sont adossées aux gros murs de moellons de calcaire. Des claies garnies de fleurs grimpantes et de houblon entourent les parcelles et offrent une protection accrue.

Le jardin d’accueil et son berceau de vigne


Une petite bordure de plantes magiques et médicinales (sauge, verveine, alchémille) nous amènent au berceau de vigne. Le vin étant une boisson très recherchée au Moyen Âge, des vignes seront donc plantées. La vigne est considérée comme symbole de vie, de rédemption, de fécondité et d’abondance. Quant au berceau il évoque à la fois la voûte céleste et ses félicités.

Le jardin de Marie


Ce Jardin de bouquets, jardin de fleurs est aussi utilitaire que symbolique. On y plante les fleurs qui serviront à garnir les autels mais aussi à parer le jardin : rosiers, iris, ancolie, œillet… Dès le XIIe siècle, le jardin devient l’emblème de Marie, métaphore de la Dame, de la Vierge, de l’épouse. Il restera plus tard celui de la femme en général dans la littérature courtoise.

Les céréales et les fleurs messicoles


La culture des céréales est à la base de l’alimentation. On cultive le froment, l’avoine, l’orge, l’épeautre, le seigle, le millet et le sarrasin ou blé noir.

Le jardin d’amour courtois


Ce jardin fait référence au jardin profane. C’est un lieu de plaisir et de rencontre où il fait bon se reposer, chanter ou conter fleurette. Havre de paix et de plaisir, ce jardin composé d’un pré fleuri et de banquettes surélevées garnies de sagine (mousse) permet de découvrir nos belles fleurs indigènes, qu’elles soient médicinales, alimentaires, tinctoriales ou tout simplement belles et odorantes.


L’herbularius (le jardin des simples)


Le terme « simple » désigne les remèdes à base d’une seule plante, et donc considérés comme simples, par opposition aux préparations complexes de la médecine savante. De nombreuses plantes, à usage multiple (panacées) comme la sauge, l’absinthe, ou les plantes luttant soit contre les parasites, le venin, la fièvre, les maladies de la peau, les affections respiratoires, rénales….vous seront présentées dans des carrés formés de pavés ou dans les bordures fleuries.